En vacances à Lorient à l’occasion du Festival Interceltique, le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, s’est replongé dans ses dossiers le temps d’une interview.
Avec 31,4 milliards d’euros, votre budget ne s’en sort pas si mal en cette période d’économies…
C’est le même qu’en 2012 : un signe de l’importance de la Défense pour le Premier ministre. C’est aussi un budget de transition : nous allons démarrer le nouveau livre blanc pour la période 2014-2019. Quant à la baisse des effectifs (7 200 postes en moins), elle vient de la loi de programmation militaire initiée par Nicolas Sarkozy.
Seul, Xavier Bertrand s’est exprimé contre le gel de 6 milliards de commande d’équipements militaires…
Il nous manque 2 milliards par rapport aux prévisions qui avaient été faites par l’ancien gouvernement. Cela nous empêche aujourd’hui de passer une commande prévue de 6 milliards. Il n’y a pas de remise en cause mais juste un décalage. Par exemple, le programme des FREMM (Frégates multimissions), en construction à Lorient suit son cours normal.
Où en est-on du retrait des troupes françaises d’Afghanistan ?
Le calendrier que nous avions annoncé est respecté. À la fin de l’année, 2 000 soldats seront rentrés. Aujourd’hui, mon souci est que ce retour se fasse en sécurité.
Et la situation en Syrie ?
C’est une inquiétude permanente. Il faut que Bachar al-Assad s’en aille et que les Nations-Unies adoptent une résolution pour sanctionner ce gouvernement assassin.
Peut-il y avoir une intervention militaire française ?
Aujourd’hui la question ne se pose pas. En tout cas, nous ne fournirons aucun soutien létal. En revanche, nous apportons notre aide en communication et stratégie. Là aussi, la France ne peut pas agir seule.
De lourdes menaces pèsent également sur le Mali…
Le souci est également très fort. Il faut être très vigilant. Nous n’avons pas de décisions militaires à prendre là-bas. Nous souhaitons que ce soit la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) qui intervienne. Qu’elle prenne l’initiative pour assurer la stabilité politique à Bamako et étende cette souveraineté au nord du Mali. Une intervention des forces africaines est inéluctable. La France la soutiendra et, je l’espère, l’Union européenne aussi.
Que deviennent les otages retenus au nord du pays ?
Sept Français ont été pris en otage, dont un militaire. La seule chose que je peux dire c’est qu’ils sont tous vivants. Je ne peux pas faire plus de commentaires.
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