lundi 11 juin 2012

Les Bigors plient bagages

D'ICI un mois, il n'y aura plus personne sur le site du quartier Mangin de Laon-Couvron. Il subsistera, tout au plus, une société de gardiennage.
Depuis une semaine, on est entré dans le vif du sujet du côté du 1er régiment d'artillerie de Marine (RAMa). « Cela fait évidemment des années qu'on se prépare mais, depuis septembre, on étudie réellement le « cadencement » et les travaux à réaliser sur place là-bas », explique le commandant Menudier.


Ces derniers jours, le transfert a réellement commencé. Ce n'est une mince affaire. Environ 5 000 m3 de matériels vont être chargés dans des conteneurs, soit 160 conteneurs au total.
« Cinq mille autres mètres cubes obsolètes, du mobilier essentiellement, seront mis au rebut. Enfin, un dernier volume identique ira vers d'autres unités », poursuit le commandant Menudier.
Les véhicules et les canons partiront par la route, fin juin, en deux convois. « C'est toute une organisation, entre ce qui doit partir et ce que l'on doit garder pour continuer à fonctionner les derniers jours. » Il y a aussi les hommes, bien sûr. Une cinquantaine est en projection, dont une majorité en Afghanistan. Ils devraient être rentrés pour la mi-juin.
En fait, sur les 650 soldats que compte le régiment, 530 (dont deux civils) vont à Châlons-en-Champagne.
« Il y a des fins de contrat et des mutations. » À Châlons, ces 530 personnes seront renforcées par 300 autres, dont 170 du 42e régiment d'artillerie dissous, 70 correspondants à des métiers divers ainsi que l'arrivée de nouveaux ou de soldats mutés.
« Le 19 juin, une cérémonie d'accueil est prévue à Châlons-en-Champagne. Le 29 juin, nous dirons adieu à la ville de Laon lors d'une prise d'armes sur le parvis de la cathédrale. »


Une page se tourne
Pour les Laonnois, ce sera évidemment une page qui se tourne. Après avoir connu le plan Armée 2000, c'est une partie de plus de son histoire qui disparaît.
Beaucoup ici ont travaillé sur cette base de Couvron lorsque s'y trouvaient des Américains. Il y a eu des mariages et des Laonnoises sont parties vivre Outre-Atlantique.
Beaucoup de civils y avaient un emploi. Aujourd'hui, ils ne sont plus qu'une trentaine.
« Ce n'est jamais simple. La plupart ont été reclassés et pour ceux qui restent, c'est en train de se faire », confie le commandant Menudier. Désormais, ce sont les bolides Palmer qui sont attendus. La roue tourne comme un circuit.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/les-bigors-plient-bagages
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