La Russie a commandé deux navires de guerre de ce type et le Brésil pourrait être intéressé...
Nom de code, «Pélican 126». Objectif, extraire des ressortissants français pris au piège en Corse. Même s’il s’agit d’un exercice au scénario fictif, les conditions sont proches du réel: débarquement à 6h du matin, repérage des positions ennemies, sécurisation de la zone.
Mercredi dernier, la plage de la base aérienne de Solenzara en Corse a pris des allures de champ de bataille. Sous la protection, au large, d’un véritable immeuble flottant long de 199m sur 32m de large. Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude effectuait sa première sortie d’envergure sous les commandes de la marine nationale.
«Vitrine du savoir-faire»
Intégré à la mission «Jeanne d’Arc», dans laquelle les futurs officiers de la marine nationale sont formés, le bateau est en mer jusqu’à juillet prochain. «Le Dixmude, c’est la vitrine du savoir-faire français en matière de haute technologie», se félicite Marc Laffineur, secrétaire d’Etat à la défense et aux anciens combattants. Le Dixmude peut appareiller jusqu’à 110 véhicules blindés,16 hélicoptères et embarquer 650 hommes, à qui sont distribués 270 kg de viande chaque jour.
«C’est en quelque sorte le couteau suisse de la marine», précise le capitaine de vaisseau Guillaume Goutay, commandant du Dixmude. Il peut faire office de poste de commandement pour l’état-major, d’hôpital militaire avec 69 lits, deux salles d’opération et une de radiologie, ou encore de pont d’envol pour 6 hélicoptères.
La Russie et le Brésil intéressés
Commandé à hauteur de 420 millions d’euros dans le cadre du plan de relance de 2009, le Dixmude se hisse au niveau de ses grands frères, le Tonnerre ou le Mistral. Et la marine espère se doter d’un quatrième BPC d’ici 2020. Pour cela, il faudrait que les cotraitants industriels DCNS et STX, qui fabriquent ces vaisseaux, en vendent à d’autres pays. «Cela permettrait de baisser les coûts de production et donc d’en acheter un quatrième pour nous», explique un gradé.
Deux BPC, commandés par la Russie, sont déjà en construction à Saint-Nazaire. Par ailleurs, le Brésil pourrait être intéressé pour en acheter un. D’ailleurs, le Dixmude poursuivra sa mission de navire école en se rendant à la fin du printemps à Rio de Janeiro. Opération séduction ? «Non, nous ne sommes pas le service commercial de la direction générale de l’armement», assure un officier de la marine.
http://www.20minutes.fr/societe/895897-dixmude-nouveau-fleuron-marine-nationale
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