vendredi 28 octobre 2011

Dix ans sans service... et sans regrets ?

Il y a dix ans, les derniers appelés du contingent étaient libérés. Parce qu'ils n'ont pas connu le service militaire, les jeunes ont-ils à le regretter ? Notre société y a-t-elle perdu ? Ou pas ?


« Mon service ? Je me suis juré de n'en garder aucun bon souvenir ! J'y ai appris l'ennui. Mon père, en revanche, l'a apprécié. » Question de génération peut-être, de milieu, de culture... les souvenirs de bidasses divergent.
Entre ceux qui voyaient dans le service le sens du devoir, des valeurs, et ceux qui n'en n'ont retenu que la corvée des sanitaires, chacun l'a apprécié différemment. Et du coup, s'est félicité de son terme ou, au contraire, regrette toujours le temps des chambrées.
Si le service divise tant, c'est surtout qu'en un siècle, il a considérablement évolué. La « fabrique du citoyen », comme le qualifie le sociologue Éric Letonturier, qui brassait des hommes venus de tous horizons, véhiculait des valeurs liées au devoir envers la nation, cette fabrique s'est peu à peu vidée de son sens : parce que les guerres modernes nécessitent des gens formés, de métier et plus des bleusailles. Parce que le brassage social ne tenait plus que du mythe. L'officier « éducateur », des origines, n'a plus lieu d'être dans une société où la scolarisation est devenue massive.
L'armée a su « rebondir », dit le sociologue. Gardant un rôle social : c'est elle qu'on appelle à l'aide lors de catastrophes. Et puis, elle séduit : chaque année, 14 000 jeunes s'engagent dans l'armée de terre. La preuve d'un engagement pour la nation bien vivant ?
http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2011/10/28/article_dix-ans-sans-service-et-sans-regrets.shtml
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