Afghanistan, Côte d'Ivoire, Libye, libération d'otages… Les 2 500 hommes de la brigade des forces spéciales Terre (BFST) cultivent, sinon la clandestinité, du moins l'anonymat. À l'exception du général commandant la brigade, aucun de ses hommes montre son visage. En opération lointaine, ils opèrent encagoulés. À l'entraînement comme c'est actuellement le cas à Caylus où 500 forces spéciales participent à l'exercice Gorgones 2011, ils ne doivent pas être identifiés sur les photos. Ces troupes d'élite, héritières des fameux SAS britanniques, fuient la publicité. « On travaille dans l'ombre. On ne fait pas ce métier pour être reconnus. C'est ce qui fait l'éthique de notre métier », assure le général Brousse. À Caylus où la brigade a déployé ses appareils (hélicoptères Tigre, Gazelle, Puma, avion Atlantic 2…) et son matériel high-tech, la disponibilité du général et ses vœux de transparence sont réels.
Pour la viabilité de la brigade
Il explique que « c'est le poids de la brigade qui permet de bloquer autant de moyens » dans le cadre d'un exercice. Moyens impressionnants de performances et de technologie complaisamment offerts à la curiosité des observateurs. Au pied d'un hélicoptère Tigre du 4e RHFS ou au sein du PC où les ordinateurs reconstituent en « 3D » un théâtre d'opération, le général souligne « le milieu hautement compétitif qui est la plus value des FS »… Mais botte en touche quand il s'agit d'évoquer le vécu de ses hommes : « On ne parle pas des opérations ». Même après coup. Mais on fait la démonstration des savoirs faire et des moyens employés par ces troupes d'élite.Cela pour une bonne raison : « Les citoyens ont le droit de savoir ce que nous faisons avec les moyens de la Nation », estime le général. Cette transparence a également un objectif à visée interne : « Il est important d'occuper le terrain ». Le général Brousse évoque là le terrain médiatique qui permet de ne pas être écarté des flux financiers en se rappelant au bon souvenir des décideurs et des politiques..Plus que pour la postérité c'est donc pour la viabilité de sa brigade que le commandant des forces spéciales a accepté de lever une partie du voile qui protège ses hommes.Le chiffre : 200
kilos> De masse totale embarquée (MTE). C'est là le poids d'un homme des forces spéciales et de son «barda» embarqué pour une opération.« On est issus des forces conventionnelles mais on est un peu différents. Nous devons expliquer ce que font nos soldats avec les moyens de la Nation».
Général Didier Brousse
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/12/1189745-caylus-les-forces-speciales-ont-saute-sur-le-causse.html
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