mercredi 19 octobre 2011

Afghanistan : les premiers militaires français rentrent au pays

Le processus a démarré. Le retrait progressif du contingent français en Afghanistan d'ici à 2014 annoncé en juillet par le président Nicolas Sarkozy a été enclenché mercredi avec le départ de quelque 200 militaires français. Il est prévu que 1.000 soldats au total aient quitté le pays à la fin 2012. Le début du désengagement des 4.000 soldats français suit celui entamé par les Américains, leaders de la coalition internationale déployée dans le pays depuis la fin 2001. Ce désengagement intervient alors que l'été 2011 a été particulièrement meurtrier pour l'armée française qui a perdu 17 hommes entre le 1er juin et le 17 septembre
Au total, 75 soldats français ont été tués depuis 2001 dans le cadre des opérations en Afghanistan. Les soldats français y sont déployés majoritairement dans le district de Surobi (province de Kaboul) et dans la province voisine de Kapisa, à une soixantaine de km au nord-est de la capitale. 194 militaires, dont les 172 légionnaires de la 2e Compagnie du 2e Régiment étranger parachutiste (REP, Légion étrangère), basé à Calvi (Corse, sud-est de la France), devaient décoller mercredi de l'aéroport militaire de Kaboul. Les légionnaires du REP avaient commencé leur actuelle mission le 6 juillet.

Outre les légionnaires, qui étaient déployés sur la base de Tora, en Surobi, 11 membres des OMLT (Equipes de liaison et de tutorat opérationnel encadrant l'armée afghane), dix de la mission Epidote, chargée de la formation de l'armée afghane, et un membre de l'état-major ont quitté l'Afghanistan. Avant de rejoindre la France, ils passeront par un "sas de décompression" de plusieurs jours à Chypre, comme tous les militaires français quittant le théâtre afghan. 200 autres militaires français quitteront le sol afghan avant  Noël. Le calendrier de départ des 600 autres d'ici fin 2012 n'a pas été précisé. "En 2014, tous les soldats français seront partis d'Afghanistan, tout sera transféré aux Afghans", avait indiqué Nicolas Sarkozy le 12 juillet à Kaboul.

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