jeudi 1 septembre 2011

Le major Guint, libérateur de Troyes, est mort

Troyes- Libérateur de Troyes le 25 août 1944 après avoir débarqué à Utah Beach, John Guint s'est éteint à 82 ans
Il était l'un des derniers libérateurs de Troyes encore en vie. John Guint, héros américain, que les élus troyens avaient accueilli l'an dernier à l'occasion de la cérémonie du 25 août, vient de décéder à l'âge de 82 ans. Ses obsèques sont célébrées aujourd'hui, en la cathédrale de Sens, à 14 h 45, en présence de nombreuses person- nalités militaires, notamment américaines.
John Guint faisait partie de ces Américains qui s'étaient engagés, très jeunes, dans les forces de libération. Dès l'âge de 15 ans, il intégrait le 6e Cavalry et, le 9 juillet 1944, il débarquait à Utah Beach en Normandie.
Il devait participer à la réduction de la poche de Falaise pour ensuite déferler sur Laval dans l'opération Cobra du général Patton. Il allait ensuite libérer Le Mans, Orléans, Sens, puis Troyes, le 25 août, après une manœuvre qui reste encore aujourd'hui exemplaire.
Sans réel arrêt ni repos, il poursuivait jusqu'à Verdun, Metz et Nancy au sein de son régiment d'éclaireurs qui s'occupait du renseignement et de la reconnaissance avancée. Le 24 décembre 1944, son escadron participait à la bataille des Ardennes et se voyait décerner une citation présidentielle. Mitrailleur sur une automitrailleuse Ford M8, il avait ensuite participé à la guerre de Corée.

« À Troyes, ça sifflait de tous les bords »

L'an dernier, lors des cérémonies de la libération de Troyes, il avait été invité par François Baroin à témoigner de la folle descente sur les pentes de Montgueux. « Dans les rues de Troyes, ça sifflait de tous les bords. Il y avait des combats vers le grand cirque. Ensuite, les Troyens sont sortis de chez eux. Et ce qui était beau à voir, c'était tous ces gens heureux, libérés. Ils nous donnaient des bouteilles. Et on en buvait pas mal. Et on mangeait enfin des tomates fraîches », confiait-il alors. L'une de ses tâches : repérer les anciens SS déguisés en soldats français. « Pour cela, je regardais sous les bras pour trouver les tatouages », se souvenait-il encore.
Après une carrière militaire, le major John Guint avait pris sa retraite à Maillot, près de Sens, entouré de ses enfants et petits-enfants. Retraite dans le souvenir et le partage durant laquelle il avait souvent témoigné de son expérience et de ses combats dans les établissements scolaires.
http://www.lest-eclair.fr/article/autre-actu/le-major-guint-liberateur-de-troyes-est-mort

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