dimanche 11 septembre 2011

11-Septembre: vigilance renforcée pour les forces françaises en Afghanistan

Vigilance renforcée et hommage aux victimes étaient de règle dimanche pour les forces françaises en Afghanistan, dix ans après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, organisés depuis les camps d'Al-Qaïda, dans les montagnes afghanes.
"Nous sommes réunis dix ans après l'attaque terroriste partie d'ici", rappelle le colonel Lionel Jeand'heur, qui commande le contingent français déployé en Surobi, lors d'une cérémonie d'hommage sur la base française de Tora, à une cinquantaine de km à l'est de Kaboul.
Cérémonie devant quelque 200 soldats français et une vingtaine d'Américains, avec sonnerie aux morts et hymnes nationaux.
A Tora, la surveillance est rehaussée d'un cran, au lendemain de l'attentat qui a fait deux morts et une centaine de blessés sur une base américaine dans le centre de l'Afghanistan.
Le nombre de guetteurs a été doublé aux postes de garde et les mortiers mis en batterie sur les hauteurs de la base (FOB), qui domine la vallée de Surobi. Le temps d'alerte de la "force de réaction rapide", la première à intervenir en cas d'urgence, a été ramené à cinq minutes.
Trois hélicoptères, Gazelle, Tigre et Caracal, survolent la zone en mission de reconnaissance. Vol tactique au ras des collines et de la caillasse.
Aux postes de tir, deux soldats suivent dans leurs lunettes de visée les rares pick-up qui s'aventurent sur la route quelques mètres en contrebas à l'approche de Tora. Les appareils frôlent la paroi rocheuse, puis piquent sur le versant opposé pour éviter d'être pris pour cible par les insurgés.
"La FOB est suffisamment bien située pour qu'on ne prenne pas un camion piégé, mais on n'est pas à l'abri d'un tir lointain ou d'une roquette. Les insurgés ont compris le retentissement médiatique d'un attentat un jour symbolique", souligne le colonel Jeand'heur.
Depuis son déploiement début juin en Surobi, le bataillon sous ses ordres, composé notamment de soldats du 152e régiment d'infanterie de Colmar et du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi (2e REP), a perdu cinq hommes.
"Que chaque coup porté fasse mal aux insurgés qui ne savent combattre qu'en se cachant derrière des femmes et des enfants", lance le colonel à ses soldats.
Le sécurité du district de Surobi, où la situation est habituellement calme, doit être transférée prochainement à l'armée et à la police afghanes.
Mercredi, deux roquettes ont été tirées sur la FOB d'un village de l'autre côté de la vallée, et l'une d'elle a atterri à mi-distance entre la base française et le camp de l'armée nationale afghane (ANA), situé juste à côté.
La moyenne d'âge des militaires français basés à Tora est de 25 ans et les plus jeunes en ont tout juste 19. Le 11 septembre 2001, la plupart d'entre eux étaient encore au collège ou au lycée. Dix ans plus tard, il scrutent la vallée de Surobi à la jumelle pour repérer tout mouvement des insurgés.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/11-septembre-vigilance-renforcee-pour-les-forces-francaises-en-afghanistan-11-09-2011-1602612.php

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