dimanche 28 août 2011

PARIS - Ces petites histoires qui racontent la Libération de Paris

La folle semaine de la Libération de Paris, il y a 67 ans, marquée par le soulèvement de la capitale contre l'occupant allemand et par l'arrivée de la 2ème DB, fut aussi celle de petites histoires qui racontent ce moment fort de la grande histoire de France.
- Fusillé le 19 août 1944, décédé en 2005
Samedi 19 août au matin. L'insurrection commence. La préfecture de police est prise par des policiers en grève depuis quatre jours. Le gardien de la paix Armand Bacquer, 24 ans, est arrêté par les Allemands dans le VIIe arrondissement. Vers 23h00, il est fusillé, avec un autre policier, Maurice Guinoizeaux, 37 ans, au bord de la Seine, près de la Concorde.
Guinoizeaux est tué sur le coup. Touché de plusieurs balles, Bacquer, laissé pour mort, est secouru le lendemain. Opéré à Necker, il survivra et reprendra son métier de policier. Il mourra dans son lit en 2005.
Une plaque commémore cet épisode à l'endroit-même où il s'est déroulé.
- "Tenez bon, nous arrivons"
Jeudi 24 août. Les barricades se multiplient. Les combats s'intensifient entre résistants, à l'armement disparate, et les soldats allemands munis d'armes lourdes. Les premiers chars de la 2ème DB sont à une dizaine de km des portes sud de la capitale. Des émissaires de la Résistance font savoir au général Leclerc qu'ils ont besoin d'aide.
Vers 17h00, un avion Piper Club de l'escadrille d'observation de la 2ème DB survole Notre Dame et la préfecture de police. Aux commandes, le capitaine Jean Callet, qui pique sur les bâtiments. Le lieutenant Etienne Mantoux largue un petit objet lesté de plomb et muni d'une traîne qui tombe tout près de la préfecture. "Le général Leclerc vous fait dire : +Tenez bon, nous arrivons+", porte simplement le message manuscrit.
- Les Espagnols de la 2ème DB les premiers à Paris
Jeudi 24 août vers 20h00. Le général Leclerc donne l'ordre au capitaine Raymond Dronne de pénétrer dans Paris. Les premiers véhicules blindés de la 2ème DB gagnent une heure et demie plus tard l'Hôtel de ville. Des noms de villes espagnoles sont inscrits sur des blindés qui emportent des Républicains espagnols de la 9ème compagnie du Régiment de marche du Tchad, commandée par Dronne.
Un livre écrit par Evelyn Mesquida, "La Nueve 24 août 1944", vient de paraître aux éditions du Cherche-Midi. Il raconte, à travers des témoignages, l'histoire de ces Espagnols antifranquistes qui s'engagèrent dans la 2ème DB.
- La dernière partie de billard de Dietrich von Choltitz
Vendredi 25 août au matin. Le général Leclerc arrive à Paris par la porte d'Orléans et la 2ème DB se déploie dans l'ouest de la capitale. Les Allemands se rendent massivement. Dans l'après-midi, la 4ème division américaine occupe l'est parisien à partir de la porte d'Italie.
Le colonel Pierre Billotte installe le PC de son groupement dans la salle de billard des appartements du préfet de police Charles Luizet. Cet homme de confiance du général de Gaulle, qui fut l'un des tout premiers à se rallier au chef de la France Libre dans la soirée de l'appel du 18 juin 1940, tient la préfecture de police depuis une semaine.
A l'hôtel Meurice, où il a installé son état-major, le général Dietrich von Choltitz, commandant du "Gross-Paris" depuis le 4 août, est fait prisonnier en début d'après-midi. A la préfecture de police, le général Leclerc attend impatiemment la capitulation allemande.
"Allez me le chercher!", demande Leclerc. Billotte amène von Choltitz à la préfecture. A 17h00, le général allemand signe l'acte de reddition sur une petite table.
http://www.20minutes.fr/article/775018/petites-histoires-racontent-liberation-paris

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