Départ des militaires oblige, le centre équestre du camp militaire de Couvron va fermer. Les civils, qui représentent la moitié des adhérents, ne cachent pas leur déception.
DANS quelques mois, les hommes et les femmes du 1er Rama de Couvron feront leurs cartons mais ils ne seront pas les seuls : les chevaux et les poneys du centre équestre n'auront pas grand-chose à emmener dans leurs valises, mais ils vont, eux aussi, quitter les lieux. Ils seront d'ailleurs parmi les premiers à partir, dès la fin de l'année.
« Nous organisons leur départ progressivement pour fermer la structure en décembre. Il nous restera ensuite six mois pour régler tout le reste, vider les locaux notamment. Pour que cela se fasse dans les meilleures conditions, nous préférons ne plus avoir d'animaux à soigner pendant ce temps-là », explique l'adjudant-chef Norbert de Chaignon, maître de manège et responsable de la Société hippique nationale (SHN).
La SHN compte encore à ce jour 132 adhérents, dont la moitié sont des militaires ou leur famille et l'autre moitié, des civils.
Ceux-là sont déjà à la recherche d'un nouveau club pour pratiquer l'équitation mais veulent profiter du centre équestre de Couvron jusqu'au dernier moment.
« Nous leur offrons la possibilité de monter jusqu'en décembre, sans prendre de nouvelle licence », indique le militaire.
Des conditions idéales
Beaucoup comptent profiter de cette aubaine, à l'image de Virginie Docquière, qui fréquente la SHN depuis quatre ans. « Quand j'ai appris que ce serait bientôt fini, j'étais désespérée. Un enseignement comme celui qui nous est dispensé ici, on ne le retrouvera jamais ailleurs. Sans parler de l'espace dont disposent les chevaux, le terrain de cross, le manège : les conditions de travail étaient vraiment idéales, tant pour nous que pour nos montures. » L'adjudant-chef de Chaignon souligne d'ailleurs que c'est ce qui faisait la particularité de ce club. « Contrairement aux centres équestres civils, les cours étaient plus orientés sur la technique que sur l'animation et cela convient bien à un certain public, notamment celui qui se destine à la compétition. »
La cavalière de Vivaise rejoindra les écuries de Bertaucourt avec son cheval, Quelbeaumec, « mais le plus tard possible, pour profiter au maximum des derniers entraînements ici ».
Trouver l'équivalent
Même état d'esprit et mêmes regrets pour Léa Dobigny qui n'a pas encore fait son choix quant à un nouveau centre équestre. « Je profite des vacances pour faire le tour des structures de la région, essayer des cours et ainsi trouver ce qui se rapprochera le plus de la SHN », explique cette jeune Laonnoise qui monte Magic depuis trois ans. Comme les autres, elle regrette déjà l'ambiance particulièrement conviviale qui régnait dans ce club.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/laon-aisne-depart-des-militaires-de-couvron-les-chevaux-aussi-font-leurs-valises
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