mardi 5 juillet 2011

Les dernières heures de la base aérienne

La base aérienne 921 Frères-Mahé de Taverny ne sera plus, ce soir, qu’un souvenir. A 16 heures, le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air, présidera l’ultime cérémonie sur l’héliport du site où il prononcera la dissolution de la base.
Le fanion de l’escadron de protection 1G 921 et le drapeau de la 55e escadre de reconnaissance lui seront symboliquement remis. Mais avant cela, le commandement des forces aériennes stratégiques, unité emblématique du Val-d’Oise et la dernière encore présente, quittera les lieux pour rejoindre la base 107 de Villacoublay (Yvelines).
C’est une page de l’histoire de l’armée de l’air qui se tourne aujourd’hui, et le Val-d’Oise perd son unique emprise militaire installée à Taverny depuis quarante-huit ans.

Reste le bunker présidentiel et le « bouton rouge »

Reste que le site ne sera pas totalement déserté. La fermeture de la base permet l’ouverture d’un EAR, un élément air rattaché à la base de défense de Creil (Oise). Des 700 hommes encore présents, 200 vont rester sur le site, attachés à l’activité stratégique et nucléaire. Car Taverny se compose d’un site extérieur et d’un ouvrage enterré (voir les repères), qui abrite l’activité de dissuasion nucléaire. C’est là, quelque part au cœur des souterrains, que se trouve le fameux « bouton rouge ». Lui ne quitte pas Taverny : en cas d’activation de l’arme nucléaire, l’ordre donné par le président de la République arrive dans ce bunker. Cela nécessite une présence et une veille permanente, et les kilomètres de galeries situées sous le massif forestier de Bessancourt et Taverny continueront d’être entretenus par l’Etat.
L’annonce de la fermeture de la base aérienne était tombée au cœur de l’été 2008, conséquence des décisions gouvernementales issues du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Elles conduisent l’armée de l’air à s’adapter en modernisant ses capacités et en rationalisant son dispositif territorial. La semaine dernière, la base militaire de Dugny (Seine-Saint-Denis), attenante au Val-d’Oise, a elle aussi fermé ses portes.
Quant aux terrains libérés par le départ de la base aérienne, trois ans après les premières discussions avec l’Etat, rien n’est réglé pour leur rétrocession aux communes voisines de Taverny et Bessancourt. Un « immobilisme » dénoncé par le maire socialiste de Taverny, Maurice Boscavert, qui a décidé de boycotter la cérémonie officielle qui se tiendra cet après-midi

http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/les-dernieres-heures-de-la-base-aerienne-05-07-2011-1520698.php
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