samedi 12 février 2011

De la JAPD à la JDC : une journée plus moderne

Depuis le 1er janvier 2011, la journée défense et citoyenneté (JDC) remplace progressivement la journée d’appel et de préparation à la défense (JAPD). Le général de Crémiers, directeur de la DSN (Direction du service national) nous présente les principales évolutions de cette journée.


Pourquoi être passé de la JAPD à la JDC ?
Général de Crémiers : Il a été demandé à la Direction du service national de rénover la JAPD en prenant compte des orientations du Livre Blanc, à savoir : « centrer la JAPD sur sa mission fondamentale de sensibilisation des jeunes aux nouveaux enjeux de défense et de sécurité ». Nous avons donc redynamisé la journée pour être plus proche du public concerné. L’autre objectif de cette journée, moins spécifique à la Défense, est de sensibiliser les jeunes aux possibilités de volontariat et d’engagement qui leur sont offertes. L’appellation de la journée a changé, pour être davantage en cohérence avec ce nouveau contenu. Le déploiement de la JDC s’est fait en plusieurs temps. Après l’avoir expérimentée pendant près d’un an, elle se généralise depuis le 1er janvier 2011.


Quels sont les points clefs de la rénovation ?
Général de Crémiers : La JDC repose sur plusieurs points : le premier est celui de la pédagogie et de l’interactivité. Le message que nous voulons donner aux jeunes est un message plus moderne du monde de la Défense et du volontariat. Aujourd’hui, lors des sessions de JDC, les jeunes deviennent acteurs de la journée : ils peuvent poser des questions, réfléchir en groupe et participer à la réflexion sur des notions de citoyenneté, de solidarité. L’ancienne JAPD ne permettait pas autant d’interactivité. Pour les animateurs aussi, la JDC est une évolution. Désormais, les supports de présentation ne sont plus figés sur DVD car on s’est aperçu que les présentations et les films dataient pour la plupart de 10 ans. On a donc donné à chaque animateur une clé USB, avec laquelle il peut se connecter à la plateforme Internet spéciale JDC et intégrer les dernières photos d’événements ou les films en adéquation avec la zone géographique où se déroule la JDC. Il y a donc une vraie volonté de permettre aux animateurs de s’approprier et de personnaliser leur présentation et de la rendre ainsi plus vivante et plus attractive.


Quelles sont les améliorations en matière de suivi des jeunes ?
Général de Crémiers : C’est le deuxième point clé de la rénovation de la JDC : elle renforce les efforts faits précédemment par la JAPD au profit des jeunes détectés en difficultés de lecture, lors de tests mis en place par l’Education nationale. Ces jeunes sont ensuite reçus en entretien individuel pour être informés des dispositifs d’insertion mis à leur disposition. On les oriente vers les missions locales et aussi vers les centres Epide (Défense 2ème chance).


Une lettre est aussi envoyée à leurs parents pour signaler que leur enfant est en difficulté, ce qui n’existait pas avant. Chaque année en moyenne 800 000 jeunes sont appelés à se présenter à cette journée, ce qui nous permet de détecter près de 80 000 jeunes en difficulté de lecture, dont 22 000 déscolarisés.


Cette JDC est-elle appelée à encore évoluer ?
Général de Crémiers : L’un des grands principes de la JDC est d’évoluer en permanence. C’est le rôle des 11 000 animateurs qui doivent personnaliser et actualiser le contenu de leur présentation. D’autres chantiers sont aussi mis en œuvre pour faire avancer la JDC. L’objectif à terme, est de proposer aux jeunes un e-recensement via mon service-public.fr. Pour l’instant seules 350 communes proposent ce service qui devrait s’étendre prochainement. Une fois que le déploiement de ce service sera plus étendu, la majorité des jeunes pourront recevoir leur convocation à la JDC en ligne et non plus sous le format papier comme c’est encore le cas actuellement.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/la-jdc-une-journee-plus-moderne
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