mardi 12 juin 2018

12 Juillet 1998 à Mostar

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Etat Major de la DMNSE Mostar (Bosnie) G3CO
On reste à Mostar comme hier ... les jours se suivent et se ressemblent... c'est la SFOR (Stabilisation des Forces) l'OTAN qui a remplacé l'ONU s'est installé (IFOR) et maintenant nous stabilisons le pays .. pour vous donner un exemple (ce n'est pas confidentiel défense) Au CO nous dirigions une opération qui consistait à mettre en place des plaques minéralogiques aux voitures bosniaques ... avant tout le monde roulait sans plaques (on sortait de la guerre) et il fallait remettre de l'ordre dans le pays ...nous avons donc supervisé cette installation... comme nous avons supervisé et escorté les camions qui mettaient en place la nouvelle monnaie le Marka ( mark convertible ) en remplacement d'une monnaie qui ne valait plus rien là bas ...Il fallu servir toutes les banques .. ce fut un gros travail des forces de la Division ... je rendais compte chaque jour dans mon CRQ des évènements liés à ces opérations ... Mais nous étions en juillet 1998 et dans notre cœur de français, il n'y avait pas que la Bosnie ... nous avions un œil sur ce qu'il se passait en France ... La coupe du monde de Football !!!
Mon chef de CO connaissait mon amour du football et j'avais l'autorisation, les soirs de match d'aller regarder la télévision... je ne regardais pas tout mais je choisissais mes affiches ... J'ai suivi particulièrement les match des équipes nationale des militaires étrangers qui travaillaient à Mostar avec nous ! (Allemagne, Italie, Espagne) et bien sur nous suivions la Croatie qui n'était pas loin de nous ...
Je me souviens encore d'un match Allemagne - Croatie qui se déroulait le juillet à Lyon... c'était un soir et j'avais choisi d'aller le regarder au bar Allemand du camp (Bapsi) ... tous nos collègues allemands étaient présents et je me suis retrouvé assis à côté du général allemand chef d'état major de la Division et adjoint de notre général français ... Ce dernier n'était pas le dernier à crier ses encouragements .. j'étais même étonné de voir un général se comporter comme un vrai supporter ... à chaque bonnes actions allemandes il me frappait l'épaule pour me montrer que les allemands étaient les plus forts ! Malheureusement l'Allemagne a perdu 3-0 ...l'Allemagne était éliminée de la coupe du monde !  j'aurais préféré être ailleurs car les militaires allemands étaient tristes ... le général m'a remercié de l'avoir accompagné pour ce match et m'a offert un demi de bière (allemande) ...
A partir de là, les allemands supportaient l'équipe de FRANCE !
La France a vengé l'Allemagne en battant la Croatie (2-1 avec deux but de Thuram ) ...
Le soir de la finale, c'était le dimanche 12 juillet ... et les dimanches au CO c'était un repas en commun ... les cuisiniers étaient au repos, nous avions des rations de combat ... ces rations, nous les donnions pour qu'ils soient distribués dans les campagnes aux gens qui avaient besoin de nourriture  ... en revanche nous nous cotisions pour faire un repas en commun .. chaque semaine une nationalité était responsable du repas .. ce soir là c'était les officiers espagnols qui nous ont confectionné une paella ... et c'est pendant le repas au CO que nous avons regardé la France battre le Brésil en finale de la coupe du monde 3-0...
Aussitôt le match terminé ce fut une clameur dans le camp... tous les soldats sont sortis avec des trompettes et tous les instruments pouvant faire du bruit !!! il y a eu un défilé de" joyeux drilles " dans tous le camp militaire de Mostar... les Allemands, les Italiens, les Espagnols applaudissait  les français ... et chantaient la Marseillaise ... Au CO tout le monde s'est congratulé ... les officiers étrangers nous ont félicité ... quel souvenir cette finale !!!

dimanche 3 juin 2018

Les sirènes ont les cheveux décolorés


14 juin 1944, à Guise, plusieurs Résistants du Bassin minier du Pas-de-Calais sont fusillés par les SS, parmi eux Louis Dubois, 19 ans... 70 ans plus tard, David part sur les traces de ce jeune partisan dont l'histoire reste méconnue. Une quête historique et familiale qui va lui révéler une grande page ignorée de la Résistance française.
Merci à 
Cédric Lajeunesse Dit Mario
de m'avoir fait découvrir cette histoire