Communiqué du Ministère des Armées sur l’arrêt de l’équipe Continentale de l’Armée de Terre

L’Equipe Cycliste de l’Armée de Terre », créée en 2010, a contribué à faire vivre le cyclisme au sein des armées grâce à de nombreux exploits et une forte visibilité. Aujourd’hui, le ministère des Armées se voit dans l’obligation de mettre fin à cette belle aventure. Le commissaire aux sports militaires en a informé personnellement les membres de l’encadrement et de l’équipe.
Cette décision, prise sur proposition du chef d’Etat-major des armées et du chef d’Etat-major de l’armée de Terre, s’explique par un constat simple : l’ECAT est devenue une formation professionnelle évoluant en 3e division professionnelle. Les contraintes, les spécificités et le financement d’une équipe sportive professionnelle ne rentrent pas dans le cadre normal de la politique de développement du sport de haut niveau auquel le ministère est attaché qui repose sur la promotion du sport amateur.
Objectif JO 2020 & 2024
Le ministère est le premier employeur de France de sportifs de haut niveau, avec 103 athlètes intervenant au profit de 20 fédérations (athlétisme, cyclisme, ski, voile, judo, escrime…) dont plusieurs détenteurs de titres mondiaux et olympiques.
Des efforts sont engagés dès à présent dans le cadre de la préparation des JO 2020 et 2024, en termes de recrutement et d’accompagnement en particulier, dans l’objectif de faire toujours mieux qu’aux jeux de 2016, où 51 sportifs (dont 14 paralympiques) ont été présentés et ont remporté 18 médailles (dont 6 paralympiques), dont un total de 5 en or.
Depuis la mise en place de ce dispositif de soutien du ministère au sport de haut niveau qui a commencé avec les jeux d’Athènes de 2004 (signature du premier protocole d’accord), les résultats des sportifs de haut niveau de la Défense sont impressionnants : ils ont depuis 2004 remporté 61 médailles aux jeux olympiques et paralympiques d’été et d’hiver.
Les sportifs de haut niveau de l’actuelle ECAT poursuivront leurs services au sein du Centre national des sports de la défense (CNSD) au titre de la préparation des jeux olympiques. Ils bénéficieront de la préparation et de l’entraînement adaptés à cet objectif.
Un traitement au cas par cas
Le ministère, avant de prendre une telle décision, s’est préoccupé de l’avenir des membres de l’équipe. Certains ont d’ores et déjà l’assurance d’intégrer une autre équipe professionnelle de cyclisme, d’autres resteront au sein du dispositif des sportifs de haut niveau porté par le CNSD au sein du ministère des Armées et certains coureurs sont en voie de reconversion professionnelle.
Concernant l’équipe technique, ses membres seront réintégrés au sein de l’armée de Terre, dans le cadre d’un traitement individualisé. Ils seront tous reçus en entretien individuel afin d’explorer les différentes pistes de reconversion possibles.

Cette décision réoriente l’effort des armées en matière de cyclisme sur l’objectif des jeux olympiques et paralympiques de 2020 et 2024, conformément à la mission du CNSD. Le ministère des Armées souligne que cette priorité marque le maintien de la contribution du ministère au vivier des champions nationaux.

jeudi 9 novembre 2017

, Comment perdre une guerre. Une théorie du contournement démocratique, à paraître le 16 novembre

A en croire les spécialistes, les démocraties bénéficient d’un avantage militaire décisif. Cela n’empêche pas ces dernières de connaître des difficultés récurrentes, comme le montrent leurs déboires récents. Pourquoi ?

De la guerre naissent des impératifs qui procurent aux gouvernants l’occasion d’accroître leurs pouvoirs. Mais le comportement non démocratique de décideurs qui abusent le public sur la réalité de leurs objectifs finit par se retourner contre eux. Ils se condamnent à élaborer leur stratégie dans l’optique de la maquiller, privilégiant la discrétion à l’efficacité. Ces pratiques nourrissent la contestation en interne, jusqu’à rendre l’effort de guerre insoutenable politiquement. Alors qu’il est courant d’affirmer que la démocratie nuit à la bonne conduite des opérations armées, cet ouvrage montre au contraire que c’est de son déni que provient la défaite. Comment le pouvoir parvient-il à contourner ainsi la démocratie ? Comment les acteurs politiques réagissent-ils face au mensonge et à la dissimulation ? Quels sont les effets concrets de ces stratagèmes sur le cours de la guerre ?

C’est en s’appuyant sur une étude méticuleuse des campagnes militaires menées par les États-Unis au Vietnam et par Israël au Liban qu’Élie Baranets répond à ces questions aussi cruciales qu’actuelles.

Élie Baranets est chercheur à l’École Polytechnique/IRSEM. Ses travaux portent sur les rapports de la guerre et de la démocratie.

N’hésitez pas à me demander un exemplaire de presse si cela vous intéresse.